The opening paragraph of Denis Diderot’s Le Neveu de Rameau:
Whether the weather is good, whether it is bad, it’s my custom to take a walk at the Palais Royal at five in the evening. It’s me you’ll see, always alone, daydreaming on the Argenson bench. I converse with myself on politics, love, taste, or philosophy. I leave my wit entirely to its own debauch. I leave it master to follow the first idea wise or foolish which presents itself – just as we see in Foy’s path our dissolute young men trail on the steps of a courtesan with an inviting air, a laughing look, a lovely eye, a turned up nose [but] leave her for another, heading for all of them but clinging to none. My thoughts, these are my whores.
Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est mon habitude d’aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C’est moi qu’on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d’Argenson. Je m’entretiens avec moi-même de politique, d’amour, de goût ou de philosophie. J’abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l’allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d’une courtisane à l’air éventé, au visage riant, à l’oeil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s’attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins.